Bannir l’huile de palme entraînerait plus de déforestation

Réaction de l’Alliance belge pour une huile de palme durable suite à des déclarations de la Ministre française de l’Ecologie

Arrêter de manger des produits contentant de l’huile de palme; c’est ce que la Ministre française de l'Ecologie préconise. En début de semaine, cette dernière expliquait que « l’huile de palme a remplacé les arbres » et « contribue ainsi au réchauffement climatique ». La ministre française se trompe. C’est justement en bannissant l’huile de palme ici, en Europe, que la déforestation ne fera qu’augmenter. La demande mondiale en huile de palme devrait doubler d’ici 2020, une augmentation surtout due à une demande croissante de la Chine et de l’Inde. Si l’Europe exclut l’huile de palme, elle poussera tout simplement les producteurs d’huile de palme à traiter avec des marchés hors de l’Europe. Un boycot n’est pas la bonne réponse, reconnaissent également des organisations comme le WWF et Greenpeace.

L’huile de palme n’est pas le problème. C’est pourquoi il existe aujourd’hui de nombreuses initiatives qui ont pour but de changer la manière dont l’huile de palme est produite. Et cela ne peut se faire que si vous et moi exigeons des produits contenant de l’huile de palme qui ne contribue pas à la déforestation. Notre travail pour atteindre cet objectif a déjà commencé. Ce sont nos sociétés européennes qui sont en mesure de faire pression sur les producteurs – et qui y parviennent avec succès - pour que ces derniers produisent de l’huile de palme durable, non seulement d’un point de vue écologique mais aussi social. Pour de nombreuses familles d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, la culture d’huile de palme est en effet une importante source de revenus et permet souvent à ces petits producteurs de sortir de la pauvreté.

C’est pour cette raison que les membres de l'Alliance belge pour une huile de palme durable s’engagent dans la transformation du marché belge en un marché d’huile de palme durable. Ils désirent également veiller à ce que, d’ici 2020, les produits alimentaires dans lesquels de l’huile de palme est incorporée et qui sont destinés au marché belge ne contiennent plus que de l’huile de palme durable. C’est la seule façon de combattre la déforestation. Le gouvernement néerlandais l’a d’ailleurs également bien compris, puisqu’il veut que seule l’huile de palme durable soit utilisée en Europe d’ici 2020. Fermer les yeux et bannir l’huile de palme ne produiraient que l’effet contraire.

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À propos de Belgian Alliance for Sustainable Palm oil

L’Alliance belge pour une huile de palme durable a été fondée par divers acteurs du secteur de l’huile de palme qui s’engagent à veiller à ce que, d’ici fin 2015, les produits alimentaires dans lesquels de l’huile de palme est incorporée et qui sont mis sur le marché belge ne contiennent plus que de l’huile de palme certifiée RSPO. L’alliance voit cela comme une première étape dans la transformation en un marché d’huile de palme durable. Une nouvelle charte définit de façon encore plus ambitieuse ces objectifs pour 2020.

Les fédérations faisant maintenant partie de l’Alliance belge pour une huile de palme durable sont FEVIA, l’UNIFA, la FGBB, CHOPRABISCO et LIPROBEL. Les entreprises belges faisant maintenant partie de l’Alliance belge pour une huile de palme durable sont Aigremont, Ferrero, Natra Malle, Unilever, Vandemoortele, Lotus Bakeries, Puratos, Royale Lacroix et SIPEF.